Marc 6

Louis Segond 1910

1 Jésus partit de là, et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent.2 Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens qui l'entendirent étaient étonnés et disaient: D'où lui viennent ces choses? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains?3 N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon? et ses soeurs ne sont-elles pas ici parmi nous? Et il était pour eux une occasion de chute.4 Mais Jésus leur dit: Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison.5 Il ne put faire là aucun miracle, si ce n'est qu'il imposa les mains à quelques malades et les guérit.6 Et il s'étonnait de leur incrédulité. Jésus parcourait les villages d'alentour, en enseignant.7 Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs.8 Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n'est un bâton; de n'avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture;9 de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques.10 Puis il leur dit: Dans quelque maison que vous entriez, restez-y jusqu'à ce que vous partiez de ce lieu.11 Et, s'il y a quelque part des gens qui ne vous reçoivent ni ne vous écoutent, retirez-vous de là, et secouez la poussière de vos pieds, afin que cela leur serve de témoignage.12 Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance.13 Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient.14 Le roi Hérode entendit parler de Jésus, dont le nom était devenu célèbre, et il dit: Jean Baptiste est ressuscité des morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui des miracles.15 D'autres disaient: C'est Élie. Et d'autres disaient: C'est un prophète comme l'un des prophètes.16 Mais Hérode, en apprenant cela, disait: Ce Jean que j'ai fait décapiter, c'est lui qui est ressuscité.17 Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l'avait fait lier en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu'il l'avait épousée,18 et que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère.19 Hérodias était irritée contre Jean, et voulait le faire mourir.20 Mais elle ne le pouvait; car Hérode craignait Jean, le connaissant pour un homme juste et saint; il le protégeait, et, après l'avoir entendu, il était souvent perplexe, et l'écoutait avec plaisir.21 Cependant, un jour propice arriva, lorsque Hérode, à l'anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée.22 La fille d'Hérodias entra dans la salle; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai.23 Il ajouta avec serment: Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume.24 Étant sortie, elle dit à sa mère: Que demanderais-je? Et sa mère répondit: La tête de Jean Baptiste.25 Elle s'empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande: Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean Baptiste.26 Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus.27 Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d'apporter la tête de Jean Baptiste.28 Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.29 Les disciples de Jean, ayant appris cela, vinrent prendre son corps, et le mirent dans un sépulcre.30 Les apôtres, s'étant rassemblés auprès de Jésus, lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné.31 Jésus leur dit: Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car il y avait beaucoup d'allants et de venants, et ils n'avaient même pas le temps de manger.32 Ils partirent donc dans une barque, pour aller à l'écart dans un lieu désert.33 Beaucoup de gens les virent s'en aller et les reconnurent, et de toutes les villes on accourut à pied et on les devança au lieu où ils se rendaient.34 Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont point de berger; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.35 Comme l'heure était déjà avancée, ses disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée;36 renvoie-les, afin qu'ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs, pour s'acheter de quoi manger.37 Jésus leur répondit: Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent: Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger?38 Et il leur dit: Combien avez-vous de pains? Allez voir. Ils s'en assurèrent, et répondirent: Cinq, et deux poissons.39 Alors il leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte,40 et ils s'assirent par rangées de cent et de cinquante.41 Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous.42 Tous mangèrent et furent rassasiés,43 et l'on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons.44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.45 Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule.46 Quand il l'eut renvoyée, il s'en alla sur la montagne, pour prier.47 Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre.48 Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.49 Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c'étaient un fantôme, et ils poussèrent des cris;50 car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit: Rassurez-vous, c'est moi, n'ayez pas peur!51 Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-même tout stupéfaits et remplis d'étonnement;52 car ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur coeur était endurci.53 Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth, et ils abordèrent.54 Quand ils furent sortis de la barque, les gens, ayant aussitôt reconnu Jésus,55 parcoururent tous les environs, et l'on se mit à apporter les malades sur des lits, partout où l'on apprenait qu'il était.56 En quelque lieu qu'il arrivât, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.

Marc 6

Hoffnung für alle

1 Jesus verließ diese Gegend und kehrte mit seinen Jüngern in seinen Heimatort Nazareth zurück. (Mt 13:53; Lc 4:15)2 Am Sabbat lehrte er dort in der Synagoge. Viele Leute hörten ihm zu und waren tief beeindruckt von ihm. Sie fragten: »Wie ist so etwas nur möglich? Woher hat er diese Weisheit? Wie können solche Wunder durch ihn geschehen?3 Er ist doch der Zimmermann, Marias Sohn. Wir kennen seine Brüder Jakobus, Joses, Judas und Simon. Und auch seine Schwestern leben hier bei uns.« So kam es, dass sie ihn ablehnten.4 Da sagte Jesus: »Nirgendwo gilt ein Prophet weniger als in seiner Heimat, bei seinen Verwandten und in seiner eigenen Familie.«5 Deshalb konnte er dort keine Wunder tun. Nur einigen Kranken legte er die Hände auf und machte sie gesund.6 Er wunderte sich über den Unglauben der Leute. Jesus ging in die umliegenden Dörfer und lehrte dort. (Mt 10:1; Mt 10:7; Lc 9:1)7 Dann rief er seine zwölf Jünger zu sich und erteilte ihnen den Auftrag, jeweils zu zweit durch das Land zu ziehen. Er gab ihnen die Vollmacht, böse Geister auszutreiben.8 Dann befahl er ihnen: »Nehmt nichts mit auf die Reise außer einem Wanderstock! Ihr sollt kein Essen, keine Tasche und kein Geld bei euch haben.9 Nur Schuhe dürft ihr tragen, aber kein zweites Hemd mitnehmen.«10 Weiter sagte er: »Wenn ihr in ein Haus kommt, dann bleibt dort zu Gast, bis ihr weiterzieht.11 Seid ihr aber irgendwo nicht willkommen und will man eure Botschaft nicht hören, so geht fort und schüttelt den Staub von euren Füßen als Zeichen dafür, dass ihr die Stadt dem Urteil Gottes überlasst[1]12 Dann zogen die Jünger los und forderten die Menschen auf: »Kehrt um zu Gott!«13 Sie befreiten Menschen, die von bösen Geistern beherrscht waren, salbten viele Kranke mit Öl und heilten sie.14 Überall sprach man von Jesus und dem, was er tat. Auch König Herodes[2] hörte von ihm. Einige Leute sagten: »Johannes der Täufer ist von den Toten auferstanden! Deshalb kann er solche Wunder tun.« (Mt 14:1; Lc 3:19; Lc 9:7)15 Andere meinten: »Er ist der Prophet Elia.« Wieder andere behaupteten: »Er ist ein Prophet, wie Gott sie schon früher geschickt hat.«16 Aber Herodes hatte Angst, weil er überzeugt war: »Es ist Johannes, den ich enthaupten ließ. Er ist wieder lebendig geworden.«17 Herodes hatte Johannes nämlich verhaften und gefesselt ins Gefängnis werfen lassen. Der Grund dafür war, dass der König die Frau seines eigenen Bruders Philippus geheiratet hatte; sie hieß Herodias.18 Daraufhin hatte Johannes ihm vorgehalten: »Es ist nicht richtig, dass du die Frau deines Bruders geheiratet hast!«19 Darum war Herodias sehr wütend auf Johannes. Sie wollte ihn sogar umbringen lassen, aber Herodes war dagegen.20 Er fürchtete sich nämlich vor Johannes, weil er wusste, dass dieser ein Mann war, der nach Gottes Willen lebte und ganz zu ihm gehörte. Noch im Gefängnis hielt Herodes seine schützende Hand über Johannes und hörte ihm gerne zu, auch wenn ihn seine Worte sehr beunruhigten.21 Schließlich aber kam die Stunde der Herodias. Herodes hatte zu seinem Geburtstag seine Hofleute, Offiziere und die führenden Männer von Galiläa eingeladen.22 Während des Festessens kam die Tochter von Herodias herein und tanzte. Herodes und seine Gäste waren begeistert. Der König versprach ihr deshalb: »Bitte mich, um was du willst; ich will es dir geben!«23 »Ja«, schwor er, »ich gebe dir alles, worum du mich bittest, und wenn es die Hälfte meines Königreichs wäre.«24 Sie ging hinaus zu ihrer Mutter und fragte sie: »Was soll ich mir denn vom König wünschen?« »Den Kopf von Johannes dem Täufer!«, antwortete die Mutter.25 Schnell lief die Tochter zu Herodes zurück und bat: »Ich will, dass du mir sofort den Kopf von Johannes dem Täufer auf einem Teller bringen lässt!«26 Der König war sehr bestürzt. Aber weil er sein Versprechen gegeben hatte – noch dazu vor allen Gästen –, konnte er die Bitte nicht abschlagen.27 Unverzüglich schickte er nach einem Henker und befahl ihm, den Kopf von Johannes dem Täufer zu bringen. Der Henker ging ins Gefängnis, enthauptete Johannes dort28 und brachte den Kopf auf einem Teller. Er überreichte ihn dem Mädchen, und die gab ihn ihrer Mutter.29 Als die Jünger von Johannes das erfuhren, holten sie seinen Leichnam und bestatteten ihn.30 Die zwölf Apostel kehrten zu Jesus zurück und erzählten ihm, was sie auf ihrer Reise getan und den Menschen verkündet hatten. (Mt 14:13; Lc 9:11; Jn 6:1)31 »Kommt mit«, forderte Jesus sie auf, »wir gehen jetzt an einen einsamen Ort, wo wir für uns sind. Dort könnt ihr euch ein wenig ausruhen.« Es war nämlich ein ständiges Kommen und Gehen, so dass sie nicht einmal Zeit zum Essen fanden.32 Deshalb fuhren sie mit dem Boot in eine entlegene Gegend, um allein zu sein.33 Aber das hatten viele Leute beobachtet. Aus allen Dörfern liefen sie dorthin und kamen sogar noch vor Jesus und seinen Jüngern am Seeufer an.34 Als Jesus aus dem Boot stieg und die vielen Menschen sah, hatte er Mitleid mit ihnen; sie waren wie Schafe, die keinen Hirten haben. Deshalb nahm er sich viel Zeit, ihnen Gottes Botschaft zu erklären.35 Gegen Abend kamen seine Jünger zu ihm und sagten: »Es ist spät geworden, und die Gegend hier ist einsam.36 Schick die Leute weg, damit sie in die umliegenden Dörfer und Höfe gehen und dort etwas zu essen kaufen können!«37 Aber Jesus antwortete: »Gebt ihr ihnen zu essen!« »Sollen wir etwa losgehen und für 200 Silberstücke Brot kaufen, um sie alle zu verpflegen?«, fragten die Jünger verwundert.38 »Wie viel Brot habt ihr denn bei euch?«, erkundigte sich Jesus. »Seht einmal nach!« Kurz darauf kamen sie zurück und berichteten: »Fünf Brote. Und außerdem noch zwei Fische.«39 Da ordnete Jesus an, dass sich die Leute in Gruppen ins Gras setzen sollten.40 So bildeten sie Gruppen von jeweils fünfzig oder hundert Personen.41 Jetzt nahm Jesus die fünf Brote und die beiden Fische, sah zum Himmel auf und dankte Gott. Dann teilte er das Brot und reichte es seinen Jüngern, damit diese es an die Menge weitergaben. Ebenso ließ er auch die Fische verteilen.42 Alle aßen und wurden satt.43 Als man anschließend die Reste einsammelte, waren es noch zwölf volle Körbe mit Brot. Auch von den Fischen war noch etwas übrig.44 An der Mahlzeit hatten fünftausend Männer teilgenommen, außerdem noch viele Frauen und Kinder.45 Gleich darauf drängte Jesus seine Jünger, in ihr Boot zu steigen und an das andere Ufer nach Betsaida vorauszufahren. Er selbst blieb zurück, denn er wollte erst noch die Leute verabschieden. (Mt 14:22; Jn 6:16)46 Danach ging er auf einen Berg, um zu beten.47 Bei Einbruch der Nacht war Jesus immer noch allein an Land, und das Boot mit den Jüngern befand sich mitten auf dem See.48 Jesus sah, dass sie große Mühe mit dem Rudern hatten, weil ein starker Gegenwind blies. In den frühen Morgenstunden[3] kam er über den See zu ihnen. Er war schon beinahe an ihnen vorüber,49 als die Jünger ihn auf dem Wasser gehen sahen. Sie schrien auf, denn sie hielten ihn für ein Gespenst.50 Bei seinem Anblick waren sie zu Tode erschrocken. Aber Jesus sprach sie sofort an: »Habt keine Angst! Ich bin es doch, fürchtet euch nicht!«51 Er stieg zu ihnen ins Boot, und sogleich legte sich der Sturm. Da waren sie außer sich vor Entsetzen.52 Selbst nach dem Wunder mit den Broten hatten sie noch nicht begriffen, wer Jesus eigentlich war. Ihre Herzen waren für seine Botschaft immer noch verschlossen.53 Nach ihrer Überfahrt legten sie in Genezareth an. (Mt 14:34)54 Als sie das Boot verließen, erkannten die Leute Jesus sofort.55 Von überall holten sie die Kranken, um sie auf ihren Tragen dahin zu bringen, wo sie Jesus gerade vermuteten.56 Wohin er auch immer kam, in den Dörfern, Städten und draußen auf den Höfen, trug man die Kranken auf die Plätze und Straßen. Die Kranken baten Jesus, wenigstens ein Stück seiner Kleidung[4] berühren zu dürfen; und alle, die das taten, wurden gesund. (Nb 15:37)