Jean 18

Louis Segond 1910

1 Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples.2 Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis.3 Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu'envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.4 Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança, et leur dit: Qui cherchez-vous?5 Ils lui répondirent: Jésus de Nazareth. Jésus leur dit: C'est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux.6 Lorsque Jésus leur eut dit: C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.7 Il leur demanda de nouveau: Qui cherchez-vous? Et ils dirent: Jésus de Nazareth.8 Jésus répondit: Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci.9 Il dit cela, afin que s'accomplît la parole qu'il avait dite: Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.10 Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus.11 Jésus dit à Pierre: Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire?12 La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent.13 Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là.14 Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: Il est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple.15 Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur;16 mais Pierre resta dehors près de la porte. L'autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre.17 Alors la servante, la portière, dit à Pierre: Toi aussi, n'es-tu pas des disciples de cet homme? Il dit: Je n'en suis point.18 Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait.19 Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.20 Jésus lui répondit: J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret.21 Pourquoi m'interroges-tu? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu; voici, ceux-là savent ce que j'ai dit.22 A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant: Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur?23 Jésus lui dit: Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?24 Anne l'envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.25 Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit: Toi aussi, n'es-tu pas de ses disciples? Il le nia, et dit: Je n'en suis point.26 Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit: Ne t'ai-je pas vu avec lui dans le jardin?27 Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.28 Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire: c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.29 Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: Quelle accusation portez-vous contre cet homme?30 Ils lui répondirent: Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.31 Sur quoi Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort.32 C'était afin que s'accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu'il indiqua de quelle mort il devait mourir.33 Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit: Es-tu le roi des Juifs?34 Jésus répondit: Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi?35 Pilate répondit: Moi, suis-je Juif? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi: qu'as-tu fait?36 Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas.37 Pilate lui dit: Tu es donc roi? Jésus répondit: Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.38 Pilate lui dit: Qu'est-ce que la vérité? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: Je ne trouve aucun crime en lui.39 Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?40 Alors de nouveau tous s'écrièrent: Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand.

Jean 18

Hoffnung für alle

1 Nach diesem Gebet verließ Jesus mit seinen Jüngern die Stadt und überquerte den Bach Kidron. Auf der anderen Seite lag ein Garten. Dorthin ging Jesus mit seinen Jüngern. (Mt 26:47; Mc 14:43; Lc 22:47)2 Judas, der Verräter, kannte diese Stelle, denn Jesus hatte sich oft mit seinen Jüngern dort aufgehalten.3 Nun erschien Judas mit einem Trupp römischer Soldaten sowie einigen Männern der Tempelwache, die ihm die obersten Priester und die Pharisäer mitgegeben hatten. Sie trugen Fackeln und Laternen und waren bewaffnet.4 Jesus wusste, was ihm jetzt bevorstand. Er ging aus dem Garten zu ihnen hinaus und fragte: »Wen sucht ihr?«5 »Jesus aus Nazareth«, war die Antwort. »Ich bin es!«, erklärte Jesus. Judas, sein Verräter, stand bei den Soldaten.6 Als Jesus klar und offen sagte: »Ich bin es«, wichen die Bewaffneten erschrocken zurück und fielen zu Boden.7 Jesus fragte sie noch einmal: »Wen sucht ihr?« »Jesus aus Nazareth!«, antworteten sie wieder.8 »Ich habe euch doch schon gesagt, dass ich es bin«, entgegnete Jesus. »Wenn ihr also nur mich sucht, dann lasst die anderen hier gehen!«9 Damit sollte sich erfüllen, was Jesus früher gesagt hatte: »Ich habe keinen von denen verloren, die du mir anvertraut hast.«[1] (Jn 6:39; Jn 17:12)10 Simon Petrus hatte ein Schwert dabei. Plötzlich zog er es, schlug damit auf Malchus, den Diener des Hohenpriesters, ein und hieb ihm das rechte Ohr ab.11 Aber Jesus befahl Petrus: »Steck dein Schwert weg! Soll ich etwa den bitteren Kelch nicht trinken, den mir mein Vater gegeben hat?«12 Die römischen Soldaten, ihr Offizier und die Männer der Tempelwache nahmen Jesus fest und fesselten ihn.13 Dann brachten sie ihn zunächst zu Hannas. Hannas war der Schwiegervater von Kaiphas, der in jenem Jahr Hoherpriester war.14 Kaiphas war es gewesen, der früher den führenden Männern der Juden geraten hatte: »Es ist für euch alle besser, wenn dieser eine Mann für das ganze Volk stirbt!«[2] (Jn 11:50)15 Simon Petrus und ein anderer Jünger folgten Jesus, als er abgeführt wurde. Weil dieser andere Jünger mit dem Hohenpriester bekannt war, ließ man ihn mit Jesus bis in den Innenhof des hohepriesterlichen Palastes gehen. (Mt 26:69; Mc 14:66; Lc 22:55)16 Petrus blieb draußen vor dem Tor stehen. Da kam der andere Jünger, der Bekannte des Hohenpriesters, wieder zurück, redete mit der Pförtnerin und verschaffte Petrus Zutritt.17 Die Pförtnerin fragte Petrus: »Gehörst du nicht auch zu den Jüngern dieses Mannes?« »Nein, ich nicht!«, antwortete er.18 Die Männer der Tempelwache und die Diener des Hohenpriesters hatten ein Kohlenfeuer angezündet. Sie standen um das Feuer herum und wärmten sich, denn es war kalt. Petrus ging zu ihnen, um sich auch zu wärmen.19 Drinnen im Palast begann das Verhör. Der Hohepriester Hannas[3] fragte Jesus nach seinen Jüngern und nach seiner Lehre. (Mt 26:59; Mc 14:55; Lc 22:66; Ac 4:6)20 Jesus antwortete: »Ich habe in aller Öffentlichkeit zu den Menschen gesprochen. Niemals habe ich etwas im Geheimen gelehrt, sondern immer in den Synagogen und im Tempel, wo es jeder hören konnte.21 Weshalb fragst du mich also? Frag doch die Leute, die mich gehört haben! Sie wissen, was ich gesagt habe.«22 Da schlug ihm einer von den Wächtern, die neben ihm standen, ins Gesicht und rief: »Was fällt dir ein, so mit dem Hohenpriester zu reden?«23 Jesus erwiderte: »Wenn ich etwas Falsches gesagt habe, dann weise es mir nach! War es aber richtig, weshalb schlägst du mich dann?«24 Da ließ Hannas Jesus in Fesseln zum Hohenpriester Kaiphas bringen.25 Simon Petrus stand noch immer am Feuer und wärmte sich. Da fragte man ihn: »Bist du nicht auch einer von seinen Jüngern?« »Nein, ich bin es nicht«, leugnete er. (Mt 26:71; Mc 14:69; Lc 22:58)26 Aber ein Diener des Hohenpriesters, ein Verwandter des Mannes, dem Petrus das Ohr abgehauen hatte, meinte: »Ich habe dich doch selbst im Garten bei ihm gesehen!«27 Wieder stritt Petrus ab, Jesus zu kennen. Und im selben Augenblick krähte ein Hahn.28 In den frühen Morgenstunden wurde Jesus vom Haus des Hohenpriesters Kaiphas zum Palast des Statthalters gebracht. Die Juden selbst betraten dieses Gebäude nicht, denn sie wollten nicht unrein werden. Dann hätten sie nicht das Passahmahl essen dürfen. (Mt 27:2; Mt 27:11; Mc 15:1; Lc 23:1)29 Deshalb ging Pilatus zu ihnen hinaus und fragte: »Welche Anklage erhebt ihr gegen diesen Mann? Was hat er getan?«30 Sie antworteten: »Wenn er kein Verbrecher wäre, hätten wir ihn nicht zu dir gebracht.«31 »Dann nehmt ihn mit und verurteilt ihn nach eurem Gesetz!«, entgegnete Pilatus. »Aber wir dürfen doch niemanden hinrichten«, wandten sie ein.32 So sollten sich die Worte von Jesus erfüllen, mit denen er vorausgesagt hatte, wie er sterben würde.33 Pilatus kam nun in den Gerichtssaal zurück, ließ Jesus vorführen und fragte ihn: »Bist du der König der Juden?«34 Jesus entgegnete: »Bist du selbst auf die Frage gekommen oder haben dir das andere über mich gesagt?«35 »Bin ich etwa ein Jude?«, fragte Pilatus. »Die führenden Männer deines eigenen Volkes und die obersten Priester haben dich hergebracht, damit ich über dich urteile. Was also hast du getan?«36 Jesus antwortete: »Mein Königreich gehört nicht zu dieser Welt. Wäre ich ein weltlicher Herrscher, dann hätten meine Leute für mich gekämpft, damit ich nicht in die Hände der Juden falle. Aber mein Reich ist von ganz anderer Art.«37 Da fragte ihn Pilatus: »Dann bist du also doch ein König?« Jesus antwortete: »Ja, du hast recht. Ich bin ein König. Und dazu bin ich Mensch geworden und in diese Welt gekommen, um ihr die Wahrheit zu bezeugen. Wer sich von der Wahrheit bestimmen lässt, der hört auf mich.«38 »Wahrheit? Was ist das überhaupt?«, erwiderte Pilatus. Dann ging er wieder zu den Juden hinaus und sagte ihnen: »Meiner Meinung nach ist der Mann unschuldig.39 Ich will euch wie üblich auch in diesem Jahr am Passahfest einen Gefangenen freigeben. Wenn ihr wollt, lasse ich diesen König der Juden frei.«40 Aber sie schrien laut: »Nein! Nicht den! Wir wollen Barabbas!« Barabbas aber war ein Verbrecher.