2 Samuel 19

Louis Segond 1910

1 On vint dire à Joab: Voici, le roi pleure et se lamente à cause d'Absalom.2 Et la victoire, ce jour-là, fut changée en deuil pour tout le peuple, car en ce jour le peuple entendait dire: Le roi est affligé à cause de son fils.3 Ce même jour, le peuple rentra dans la ville à la dérobée, comme l'auraient fait des gens honteux d'avoir pris la fuite dans le combat.4 Le roi s'était couvert le visage, et il criait à haute voix: Mon fils Absalom! Absalom, mon fils, mon fils!5 Joab entra dans la chambre où était le roi, et dit: Tu couvres aujourd'hui de confusion la face de tous tes serviteurs, qui ont aujourd'hui sauvé ta vie, celle de tes fils et de tes filles, celle de tes femmes et de tes concubines.6 Tu aimes ceux qui te haïssent et tu hais ceux qui t'aiment, car tu montres aujourd'hui qu'il n'y a pour toi ni chefs ni serviteurs; et je vois maintenant que, si Absalom vivait et que nous fussions tous morts en ce jour, cela serait agréable à tes yeux.7 Lève-toi donc, sors, et parle au coeur de tes serviteurs! Car je jure par l'Éternel que, si tu ne sors pas, il ne restera pas un homme avec toi cette nuit; et ce sera pour toi pire que tous les malheurs qui te sont arrivés depuis ta jeunesse jusqu'à présent.8 Alors le roi se leva, et il s'assit à la porte. On fit dire à tout le peuple: Voici, le roi est assis à la porte. Et tout le peuple vint devant le roi. Cependant Israël s'était enfui, chacun dans sa tente.9 Et dans toutes les tribus d'Israël, tout le peuple était en contestation, disant: Le roi nous a délivrés de la main de nos ennemis, c'est lui qui nous a sauvés de la main des Philistins; et maintenant il a dû fuir du pays devant Absalom.10 Or Absalom, que nous avions oint pour qu'il régnât sur nous, est mort dans la bataille: pourquoi ne parlez-vous pas de faire revenir le roi?11 De son côté, le roi David envoya dire aux sacrificateurs Tsadok et Abiathar: Parlez aux anciens de Juda, et dites-leur: Pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi dans sa maison? -Car ce qui se disait dans tout Israël était parvenu jusqu'au roi.12 Vous êtes mes frères, vous êtes mes os et ma chair; pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi?13 Vous direz aussi à Amasa: N'es-tu pas mon os et ma chair? Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si tu ne deviens pas devant moi pour toujours chef de l'armée à la place de Joab!14 David fléchit le coeur de tous ceux de Juda, comme s'ils n'eussent été qu'un seul homme; et ils envoyèrent dire au roi: Reviens, toi, et tous tes serviteurs.15 Le roi revint et arriva jusqu'au Jourdain; et Juda se rendit à Guilgal, afin d'aller à la rencontre du roi et de lui faire passer le Jourdain.16 Schimeï, fils de Guéra, Benjamite, qui était de Bachurim, se hâta de descendre avec ceux de Juda à la rencontre du roi David.17 Il avait avec lui mille hommes de Benjamin, et Tsiba, serviteur de la maison de Saül, et les quinze fils et les vingt serviteurs de Tsiba. Ils passèrent le Jourdain à la vue du roi.18 Le bateau, mis à la disposition du roi, faisait la traversée pour transporter sa maison; et au moment où le roi allait passer le Jourdain, Schimeï, fils de Guéra, se prosterna devant lui.19 Et il dit au roi: Que mon seigneur ne tienne pas compte de mon iniquité, qu'il oublie que ton serviteur l'a offensé le jour où le roi mon seigneur sortait de Jérusalem, et que le roi n'y ait point égard!20 Car ton serviteur reconnaît qu'il a péché. Et voici, je viens aujourd'hui le premier de toute la maison de Joseph à la rencontre du roi mon seigneur.21 Alors Abischaï, fils de Tseruja, prit la parole et dit: Schimeï ne doit-il pas mourir pour avoir maudit l'oint de l'Éternel?22 Mais David dit: Qu'ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja, et pourquoi vous montrez-vous aujourd'hui mes adversaires? Aujourd'hui ferait-on mourir un homme en Israël? Ne sais-je donc pas que je règne aujourd'hui sur Israël?23 Et le roi dit à Schimeï: Tu ne mourras point! Et le roi le lui jura.24 Mephiboscheth, fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n'avait point soigné ses pieds, ni fait sa barbe, ni lavé ses vêtements, depuis le jour où le roi s'en était allé jusqu'à celui où il revenait en paix.25 Lorsqu'il se rendit au-devant du roi à Jérusalem, le roi lui dit: Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Mephiboscheth?26 Et il répondit: O roi mon seigneur, mon serviteur m'a trompé, car ton serviteur, qui est boiteux, avait dit: Je ferai seller mon âne, je le monterai, et j'irai avec le roi.27 Et il a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le roi. Mais mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu. Fais ce qui te semblera bon.28 Car tous ceux de la maison de mon père n'ont été que des gens dignes de mort devant le roi mon seigneur; et cependant tu as mis ton serviteur au nombre de ceux qui mangent à ta table. Quel droit puis-je encore avoir, et qu'ai-je à demander au roi?29 Le roi lui dit: A quoi bon toutes tes paroles? Je l'ai déclaré: Toi et Tsiba, vous partagerez les terres.30 Et Mephiboscheth dit au roi: Qu'il prenne même le tout, puisque le roi mon seigneur rentre en paix dans sa maison.31 Barzillaï, le Galaadite, descendit de Roguelim, et passa le Jourdain avec le roi, pour l'accompagner jusqu'au delà du Jourdain.32 Barzillaï était très vieux, âgé de quatre-vingts ans. Il avait entretenu le roi pendant son séjour à Mahanaïm, car c'était un homme fort riche.33 Le roi dit à Barzillaï: Viens avec moi, je te nourrirai chez moi à Jérusalem.34 Mais Barzillaï répondit au roi: Combien d'années vivrai-je encore, pour que je monte avec le roi à Jérusalem?35 Je suis aujourd'hui âgé de quatre-vingts ans. Puis-je connaître ce qui est bon et ce qui est mauvais? Ton serviteur peut-il savourer ce qu'il mange et ce qu'il boit? Puis-je encore entendre la voix des chanteurs et des chanteuses? Et pourquoi ton serviteur serait-il encore à charge à mon seigneur le roi?36 Ton serviteur ira un peu au delà du Jourdain avec le roi. Pourquoi, d'ailleurs, le roi m'accorderait-il ce bienfait?37 Que ton serviteur s'en retourne, et que je meure dans ma ville, près du sépulcre de mon père et de ma mère! Mais voici ton serviteur Kimham, qui passera avec le roi mon seigneur; fais pour lui ce que tu trouveras bon.38 Le roi dit: Que Kimham passe avec moi, et je ferai pour lui ce qui te plaira; tout ce que tu désireras de moi, je te l'accorderai.39 Quand tout le peuple eut passé le Jourdain et que le roi l'eut aussi passé, le roi baisa Barzillaï et le bénit. Et Barzillaï retourna dans sa demeure.40 Le roi se dirigea vers Guilgal, et Kimham l'accompagna. Tout le peuple de Juda et la moitié du peuple d'Israël avaient fait passer le Jourdain au roi.41 Mais voici, tous les hommes d'Israël abordèrent le roi, et lui dirent: Pourquoi nos frères, les hommes de Juda, t'ont-ils enlevé, et ont-ils fait passer le Jourdain au roi, à sa maison, et à tous les gens de David?42 Tous les hommes de Juda répondirent aux hommes d'Israël: C'est que le roi nous tient de plus près; et qu'y a-t-il là pour vous irriter? Avons-nous vécu aux dépens du roi? Nous a-t-il fait des présents?43 Et les hommes d'Israël répondirent aux hommes de Juda: Le roi nous appartient dix fois autant, et David même plus qu'à vous. Pourquoi nous avez-vous méprisés? N'avons-nous pas été les premiers à proposer de faire revenir notre roi? Et les hommes de Juda parlèrent avec plus de violence que les hommes d'Israël.

2 Samuel 19

Hoffnung für alle

1 Diese Worte gaben David einen Stich ins Herz. Er stieg hinauf ins Turmzimmer des Stadttors und weinte. Dabei klagte er ununterbrochen: »Mein Sohn Absalom! Mein Sohn, mein Sohn, ach, Absalom! Wäre ich doch an deiner Stelle gestorben! Ach, Absalom, mein Sohn, mein Sohn!«2 Jemand meldete Joab: »Der König weint und trauert um Absalom.«3 Auch bei den Soldaten hatte sich schnell herumgesprochen, dass David über den Tod seines Sohnes verzweifelt war. Ihre Freude über den Sieg war auf einmal wie weggeblasen, Trauer und Niedergeschlagenheit machten sich breit.4 Bedrückt schlichen die Männer in die Stadt zurück – wie Verlierer, die sich schämen, weil sie vom Schlachtfeld geflohen sind.5 David aber saß noch immer im Turmzimmer, er hatte sein Gesicht verhüllt und klagte laut: »Mein Sohn Absalom! Ach, Absalom, mein Sohn, mein Sohn!«6 Da ging Joab zu ihm und wies ihn zurecht: »Deine Soldaten haben dir heute das Leben gerettet, und nicht nur dir, sondern auch deinen Söhnen und Töchtern, deinen Frauen und Nebenfrauen. Und was ist der Dank? Du benimmst dich so, dass sie sich für ihre große Tat nur schämen können!7 Du liebst alle, die dich hassen, und hasst alle, die dich lieben. Deine Heerführer und Soldaten bedeuten dir offenbar überhaupt nichts. Es hätte dir nichts ausgemacht, wenn wir heute alle in der Schlacht gefallen wären – Hauptsache, Absalom wäre noch am Leben!8 Du musst dich jetzt zusammennehmen und zu deinen Männern hinausgehen, um sie wieder zu ermutigen. Sonst laufen sie dir alle noch heute Nacht davon. Das schwöre ich dir, so wahr der HERR lebt! Etwas Schlimmeres könnte dir gar nicht passieren. Es wäre schrecklicher als alles, was du bisher erleiden musstest.«9 Da stand David auf und ging hinunter zum Stadttor. Seinen Soldaten wurde gemeldet, dass der König wieder dort saß. Sofort kamen sie und versammelten sich vor ihm. Inzwischen waren die Israeliten in ihre Heimatorte geflohen.10 In allen Stämmen des Landes warfen sie sich gegenseitig vor: »Wir sind schuld daran, dass König David vor Absalom fliehen und das Gebiet Juda verlassen musste. Dabei hat er uns doch immer von unseren Feinden befreit, und auch die Macht der Philister hat er gebrochen.11 Absalom, den wir zum neuen König gekrönt haben, ist in der Schlacht gefallen. Warum unternimmt niemand etwas, um David zurückzuholen?«12 David sandte die beiden Priester Zadok und Abjatar zu den Sippenoberhäuptern des Stammes Juda. Sie sollten ihnen im Namen des Königs ausrichten: »Wollt ihr die Letzten sein, die mich, euren König, wieder in seinen Palast zurückholen? Die Israeliten haben dies schon lange geplant, wie ich gehört habe.13 Ihr seid doch meine Stammesbrüder und viel näher mit mir verwandt. Warum kommt ihr ihnen nicht zuvor?«14 Amasa, dem Heerführer von Absalom, sollten die beiden Priester von David ausrichten: »Ich schwöre dir, dass ich dich heute an Joabs Stelle zu meinem obersten Heerführer ernenne. Das sollst du dein Leben lang bleiben, denn du bist mein Neffe. Gott soll mich hart bestrafen, wenn ich mein Versprechen nicht halte.«15 So gelang es David, die Unterstützung der Judäer zurückzugewinnen. Geschlossen stellten sie sich hinter ihn und ließen ihm sagen: »Komm mit deinem Gefolge wieder nach Jerusalem!«16 Da trat David den Rückweg an und erreichte den Jordan. Die Männer aus dem Stamm Juda kamen ihm auf der anderen Seite bis nach Gilgal entgegen, um ihn über den Fluss zu geleiten.17 Zur gleichen Zeit lief auch der Benjaminiter Schimi, ein Sohn von Gera aus Bahurim, zum Jordan, um David dort zu treffen.18 Tausend Mann vom Stamm Benjamin waren bei ihm. Auch Ziba, Sauls früherer Diener, hatte sich mit seinen fünfzehn Söhnen und zwanzig Knechten dem Zug angeschlossen. Sie erreichten den Jordan vor dem König.19 Dann brachten sie ein Boot an das gegenüberliegende Ufer, um David mit seinem Gefolge über den Fluss zu setzen und ihm ihren Dienst anzubieten. Als David den Jordan überqueren wollte, ging Schimi zu ihm, warf sich vor ihm zu Boden20 und flehte: »Mein König, vergib mir, was ich dir angetan habe, als du Jerusalem verlassen musstest. Bitte rechne mir diese große Schuld nicht an.21 Ich weiß, dass es ein schwerer Fehler war. Aber bedenke, mein König: Ich bin heute als Erster aus den Nordstämmen hierhergelaufen, um dich zu empfangen.«22 Da mischte sich Davids Neffe Abischai ein: »Schimi verdient den Tod! Er hat den König, den der HERR auserwählt hat, aufs Übelste beschimpft.«23 Doch David wies ihn zurecht: »Von dir und deinem Bruder lasse ich mir nichts vorschreiben! Ihr könnt mich nicht zu so einer Tat verleiten. Von jetzt an bin ich wieder König, darum soll heute kein Israelit hingerichtet werden!«24 Dann wandte der König sich an Schimi und versprach ihm: »Du musst nicht sterben, ich gebe dir mein Wort!«25 Auch Sauls Enkel Mefi-Boschet kam dem König entgegen. Seit David aus Jerusalem fliehen musste, hatte er als Zeichen der Trauer seine Füße nicht mehr gewaschen, den Bart nicht mehr gepflegt und keine frischen Kleider mehr angezogen. So wollte er warten, bis David wohlbehalten zurückkehren würde.26 Als er nun dem König entgegenkam, fragte dieser ihn: »Warum bist du nicht mit mir gekommen, Mefi-Boschet?«27 Er antwortete: »Mein König, dafür ist mein Knecht Ziba verantwortlich, denn er hat mich betrogen! Ich wollte dich begleiten und dafür meinen Esel satteln lassen, weil ich ja nicht mehr richtig laufen kann.28 Doch Ziba ist zu dir gegangen und hat mich bei dir verleumdet. Du aber bist klug und weise wie ein Engel Gottes. Tu mit mir, was du für richtig hältst!29 Die Familie meines Großvaters hatte den Tod verdient nach allem, was sie dir angetan hat. Trotzdem hast du mich, deinen ergebenen Diener, als Gast an deinem Tisch essen lassen. Da kann ich es nicht wagen, noch mehr von dir zu erwarten!«30 »Reden wir nicht mehr davon«, sagte David. »Ziba und du, ihr sollt euch Sauls Besitz teilen.«31 »Ziba kann auch alles haben«, erwiderte Mefi-Boschet, »das Wichtigste für mich ist, dass der König heute unversehrt in seinen Palast zurückkehrt.«32 Barsillai, ein Mann aus Gilead, war von Roglim gekommen, um den König über den Jordan zu begleiten und sich dann von ihm zu verabschieden.33 Barsillai war 80 Jahre alt. Er hatte David in Mahanajim mit allem versorgt, was dieser zum Leben brauchte, denn er war sehr reich.34 Jetzt lud der König ihn ein: »Komm mit mir nach Jerusalem an meinen Hof! Es wird dir dort an nichts fehlen.«35 Doch Barsillai lehnte ab: »Ich habe nicht mehr lange zu leben, warum sollte ich da noch nach Jerusalem ziehen!36 80 Jahre bin ich nun schon alt, und es fällt mir schwer, klare Gedanken zu fassen[1]. Ich schmecke kaum noch, was ich esse oder trinke, und den Gesang deiner Sänger und Sängerinnen höre ich nicht mehr gut. Ich würde dir, mein König, doch nur zur Last fallen.37 Nein, deine Einladung kann ich nicht annehmen. Ich will dich nur noch über den Jordan begleiten,38 und dann lass mich zurückkehren! Ich möchte in meiner Heimatstadt sterben, dort, wo schon mein Vater und meine Mutter begraben sind. Doch mein Sohn Kimham kann ja mit dir ziehen und dir dienen. Setz ihn dort ein, wo du ihn gebrauchen kannst.«39 Da antwortete David: »Ja, Kimham soll mit mir kommen. Ich werde alles für ihn tun, was du wünschst. Und wenn ich dir sonst noch Gutes erweisen kann, dann sag es ruhig! Ich erfülle dir jede Bitte.«40 Anschließend überquerte David mit allen Begleitern den Jordan. Er küsste Barsillai zum Abschied und segnete ihn. Der alte Mann kehrte in seine Heimatstadt zurück,41 während David weiter nach Gilgal zog. Kimham ging mit ihm. Der König wurde begleitet von den Männern des Stammes Juda und von der Hälfte der übrigen Israeliten.42 Unterwegs kamen die Israeliten zum König und beklagten sich: »Warum haben ausgerechnet die Judäer dich, deine Familie und deine Truppen aus Mahanajim abgeholt und über den Jordan geleitet? Dazu hatten sie doch gar kein Recht!«43 »Die Antwort ist ganz einfach«, sagten die Judäer zu den Israeliten, »schließlich steht der König dem Stamm Juda näher. Was regt ihr euch darüber auf? Denkt ihr, wir hätten auf Kosten des Königs gelebt oder uns von ihm beschenken lassen?«44 Die Israeliten hielten dagegen: »Unser Anrecht auf den König ist zehnmal größer als eures! Warum habt ihr uns einfach übergangen? Haben nicht wir zuerst daran gedacht, unseren König zurückzuholen?« Die Judäer aber gaben nicht nach und behielten das letzte Wort.