Ésaïe 37

Louis Segond 1910

1 Lorsque le roi Ézéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements, se couvrit d'un sac, et alla dans la maison de l'Éternel.2 Il envoya Éliakim, chef de la maison du roi, Schebna, le secrétaire, et les plus anciens des sacrificateurs, couverts de sacs, vers Ésaïe, le prophète, fils d'Amots.3 Et ils lui dirent: Ainsi parle Ézéchias: Ce jour est un jour d'angoisse, de châtiment et d'opprobre; car les enfants sont près de sortir du sein maternel, et il n'y a point de force pour l'enfantement.4 Peut-être l'Éternel, ton Dieu, a-t-il entendu les paroles de Rabschaké, que le roi d'Assyrie, son maître, a envoyé pour insulter le Dieu vivant, et peut-être l'Éternel, ton Dieu, exercera-t-il ses châtiments à cause des paroles qu'il a entendues. Fais donc monter une prière pour le reste qui subsiste encore.5 Les serviteurs du roi Ézéchias allèrent donc auprès d'Ésaïe.6 Et Ésaïe leur dit: Voici ce que vous direz à votre maître: Ainsi parle l'Éternel: Ne t'effraie point des paroles que tu as entendues et par lesquelles m'ont outragé les serviteurs du roi d'Assyrie.7 Je vais mettre en lui un esprit tel que, sur une nouvelle qu'il recevra, il retournera dans son pays; et je le ferai tomber par l'épée dans son pays.8 Rabschaké, s'étant retiré, trouva le roi d'Assyrie qui attaquait Libna, car il avait appris son départ de Lakis.9 Alors le roi d'Assyrie reçut une nouvelle au sujet de Tirhaka, roi d'Éthiopie; on lui dit: Il s'est mis en marche pour te faire la guerre. Dès qu'il eut entendu cela, il envoya des messagers à Ézéchias, en disant:10 Vous parlerez ainsi à Ézéchias, roi de Juda: Que ton Dieu, auquel tu te confies, ne t'abuse point en disant: Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi d'Assyrie.11 Voici, tu as appris ce qu'ont fait les rois d'Assyrie à tous les pays, et comment ils les ont détruits; et toi, tu serais délivré!12 Les dieux des nations que mes pères ont détruites les ont-ils délivrées, Gozan, Charan, Retseph, et les fils d'Éden qui sont à Telassar?13 Où sont le roi de Hamath, le roi d'Arpad, et le roi de la ville de Sepharvaïm, d'Héna et d'Ivva?14 Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et la lut. Puis il monta à la maison de l'Éternel, et la déploya devant l'Éternel,15 à qui il adressa cette prière:16 Éternel des armées, Dieu d'Israël, assis sur les chérubins! C'est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c'est toi qui as fait les cieux et la terre.17 Éternel, incline ton oreille, et écoute! Éternel, ouvre tes yeux, et regarde! Entends toutes les paroles que Sanchérib a envoyées pour insulter au Dieu vivant!18 Il est vrai, ô Éternel! que les rois d'Assyrie ont ravagé tous les pays et leur propre pays,19 et qu'ils ont jeté leurs dieux dans le feu; mais ce n'étaient point des dieux, c'étaient des ouvrages de mains d'homme, du bois et de la pierre; et ils les ont anéantis.20 Maintenant, Éternel, notre Dieu, délivre-nous de la main de Sanchérib, et que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul es l'Éternel!21 Alors Ésaïe, fils d'Amots, envoya dire à Ézéchias: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: J'ai entendu la prière que tu m'as adressée au sujet de Sanchérib, roi d'Assyrie.22 Voici la parole que l'Éternel a prononcée contre lui: Elle te méprise, elle se moque de toi, La vierge, fille de Sion; Elle hoche la tête après toi, La fille de Jérusalem.23 Qui as-tu insulté et outragé? Contre qui as-tu élevé la voix? Tu as porté tes yeux en haut Sur le Saint d'Israël.24 Par tes serviteurs tu as insulté le Seigneur, Et tu as dit: Avec la multitude de mes chars, J'ai gravi le sommet des montagnes, Les extrémités du Liban; Je couperai les plus élevés de ses cèdres, Les plus beaux de ses cyprès, Et j'atteindrai sa dernière cime, Sa forêt semblable à un verger;25 J'ai ouvert des sources, et j'en ai bu les eaux, Et je tarirai avec la plante de mes pieds Tous les fleuves de l'Égypte.26 N'as-tu pas appris que j'ai préparé ces choses de loin, Et que je les ai résolues dès les temps anciens? Maintenant j'ai permis qu'elles s'accomplissent, Et que tu réduisisses des villes fortes en monceaux de ruines.27 Leurs habitants sont impuissants, Épouvantés et confus; Ils sont comme l'herbe des champs et la tendre verdure, Comme le gazon des toits Et le blé qui sèche avant la formation de sa tige.28 Mais je sais quand tu t'assieds, quand tu sors et quand tu entres, Et quand tu es furieux contre moi.29 Parce que tu es furieux contre moi, Et que ton arrogance est montée à mes oreilles, Je mettrai ma boucle à tes narines et mon mors entre tes lèvres, Et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.30 Que ceci soit un signe pour toi: On a mangé une année le produit du grain tombé, et une seconde année ce qui croît de soi-même; mais la troisième année, vous sèmerez, vous moissonnerez, vous planterez des vignes, et vous en mangerez le fruit.31 Ce qui aura été sauvé de la maison de Juda, ce qui sera resté poussera encore des racines par-dessous, et portera du fruit par-dessus.32 Car de Jérusalem il sortira un reste, et de la montagne de Sion des réchappés. Voilà ce que fera le zèle de l'Éternel des armées.33 C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel sur le roi d'Assyrie: Il n'entrera point dans cette ville, Il n'y lancera point de traits, Il ne lui présentera point de boucliers, Et il n'élèvera point de retranchements contre elle.34 Il s'en retournera par le chemin par lequel il est venu, Et il n'entrera point dans cette ville, dit l'Éternel.35 Je protégerai cette ville pour la sauver, A cause de moi, et à cause de David, mon serviteur.36 L'ange de l'Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand on se leva le matin, voici, c'étaient tous des corps morts.37 Alors Sanchérib, roi d'Assyrie, leva son camp, partit et s'en retourna; et il resta à Ninive.38 Or, comme il était prosterné dans la maison de Nisroc, son dieu, Adrammélec et Scharetser, ses fils, le frappèrent par l'épée, et s'enfuirent au pays d'Ararat. Et Ésar Haddon, son fils, régna à sa place.

Ésaïe 37

Hoffnung für alle

1 Als König Hiskia das hörte, zerriss auch er seine Kleider und hüllte sich in ein Trauergewand. Dann ging er in den Tempel des HERRN. (2R 19:1)2 Den Palastverwalter Eljakim, den Hofsekretär Schebna und einige führende Priester schickte er in Trauergewändern zum Propheten Jesaja, dem Sohn von Amoz.3 »Wir haben dir etwas von Hiskia auszurichten«, begannen sie. »Er lässt dir sagen: Heute ist ein schrecklicher Tag, die Assyrer haben uns schwer beleidigt. Das ist die Strafe für unsere Sünden. Die Lage ist so ernst wie bei einer Geburt, wenn die Mutter keine Kraft mehr hat, ihr Kind zu gebären.4 Doch vielleicht hat der HERR, dein Gott, alle Lästerungen des Rabschake gehört. Der Gesandte des assyrischen Königs hat den lebendigen Gott verhöhnt! Sicher hat der HERR seine Worte gehört und bestraft ihn dafür. O Jesaja, bete für uns, bete für die Überlebenden!«5 Als sie Hiskias Botschaft ausgerichtet hatten,6 gab Jesaja ihnen gleich eine Antwort für den König mit: »So spricht der HERR: Hab keine Angst vor den Drohungen, die du gehört hast. Lass dich nicht einschüchtern, wenn die Boten des assyrischen Königs über mich lästern!7 Ich will ihn dazu bringen, dass er seine Truppen von hier abzieht. Er wird ein Gerücht hören und darüber so beunruhigt sein, dass er umgehend in sein Land zurückkehrt. Dort lasse ich ihn durch das Schwert umkommen.«8 Der Rabschake kehrte zu König Sanherib zurück, der inzwischen wieder von Lachisch aufgebrochen war und nun die Stadt Libna belagerte. (2R 19:8; 2Ch 32:17)9 Sanherib hörte, der äthiopische König Tirhaka sei mit einem Heer unterwegs, um die Assyrer anzugreifen. Da schickte er noch einmal eine Gesandtschaft zu König Hiskia und ließ ihm einen Brief überbringen.10 »Überschätze deinen Gott nicht«, hieß es darin, »lass dich nicht von ihm täuschen, wenn er dir sagt: ›Jerusalem wird nicht fallen, der assyrische König kann die Stadt nicht einnehmen!‹11 Du weißt doch, wie die assyrischen Könige gegen ihre Feinde vorgehen: Ihre Länder verwüsten sie, und die Bewohner metzeln sie nieder. Und da solltest gerade du verschont bleiben?12 Wurden denn Städte wie Gosan, Haran oder Rezef von ihren Göttern beschützt? Wie war es mit den Leuten von Eden, die in Telassar wohnten? Kein Gott half ihnen, als meine Vorgänger sie vernichteten!13 Und wo sind heute die Könige von Hamat und Arpad, Sefarwajim, Hena und Awa?«14 Die Boten überbrachten Hiskia das Schreiben. Er las es und ging damit in den Tempel. Dort breitete er den Brief vor dem HERRN aus15 und begann zu beten:16 »Allmächtiger Gott, du Gott Israels, der du über den Keruben thronst, du allein bist Gott über alle Königreiche der Welt. Himmel und Erde hast du geschaffen.17 HERR, erhöre mich! Sieh doch, wie schlimm es um uns steht! Höre, wie Sanherib dich, den lebendigen Gott, verhöhnt.18 Es ist wahr, HERR: Die assyrischen Könige haben die Länder aller ihrer Feinde verwüstet.19 Sie haben deren Götter ins Feuer geworfen, denn es waren ja keine lebendigen Götter, sondern nur Figuren aus Holz oder Stein, von Menschen gemacht. Darum konnten die Assyrer sie verbrennen.20 Nun bitte ich dich, HERR, unser Gott: Rette uns aus der Gewalt des assyrischen Königs! Alle Länder der Erde sollen erkennen, dass du allein der HERR bist!«21 Da schickte Jesaja, der Sohn von Amoz, einen Boten zu König Hiskia, der ihm sagen sollte: »So spricht der HERR, der Gott Israels: Ich habe dein Gebet wegen Sanherib gehört. (2R 19:20; 2Ch 32:20)22 Höre nun, was ich zum König von Assyrien sage: Die Stadt Zion hat bloß Verachtung und Spott für dich übrig! Ganz Jerusalem schüttelt den Kopf über dich.23 Weißt du überhaupt, wen du verhöhnt und gelästert hast? Weißt du, mit wem du dich angelegt hast? Mit dem heiligen Gott Israels!24 Durch deine Boten hast du mich, den Herrn, verspottet. Du prahlst: ›Mit meinen vielen Streitwagen habe ich die Berge bezwungen, bis zum höchsten Gipfel des Libanon bin ich vorgestoßen. Seine mächtigen Zedern habe ich gefällt und die schönsten Zypressen abgeholzt. Ich erreichte seine entlegensten Höhen und drang in jedes Dickicht seiner Wälder vor.25 Wo es kein Wasser gab, habe ich mir Brunnen gegraben, um daraus zu trinken. Und auch die Nilarme in Ägypten waren kein Hindernis für mich: Unter meinen Schritten trockneten sie aus.‹26 Du König von Assyrien, weißt du es denn nicht? Womit du jetzt prahlst, das habe ich schon in grauer Vorzeit geplant, seit langem ist es vorbereitet! Nur darum habe ich zugelassen, dass du befestigte Städte einreißt und sie in Trümmerhaufen verwandelst.27 Ihre Einwohner waren machtlos gegen dich, du hast Schrecken und Schande über sie gebracht. Sie waren wie junges Grün auf dem Feld, wie zartes Gras auf Lehmdächern, das im heißen Ostwind verdorrt.28 Ich kenne dich ganz genau. Ich weiß, ob du sitzt oder stehst. Ich sehe, wann du kommst und wann du gehst. Ich weiß auch, wie du gegen mich wütest.29 Dein Prahlen habe ich gehört. Weil du so gegen mich tobst, will ich dir einen Ring durch die Nase ziehen und meinen Zaum ins Maul legen. Dann treibe ich dich den Weg wieder zurück, den du gekommen bist.30 Dir, Hiskia, gebe ich ein Zeichen, an dem du erkennen kannst, dass ich mein Versprechen halte: In diesem und im nächsten Jahr müsst ihr von dem leben, was auf euren Feldern von allein nachwächst. Doch im übernächsten Jahr könnt ihr wieder säen und ernten, Weinberge anlegen und ihre Früchte essen wie früher.31 Die Bewohner von Juda, die diese schwere Zeit überstehen, werden in Frieden in ihrer Heimat leben können wie Pflanzen, die Wurzeln schlagen und Frucht bringen.32 Denn in Jerusalem wird ein Rest meines Volkes übrig bleiben und vom Berg Zion aus das Land wieder bevölkern. Ich, der HERR, der allmächtige Gott, sorge dafür und verfolge leidenschaftlich mein Ziel.33 Ich sage dir auch, was mit dem assyrischen König geschehen wird: Seine Truppen werden Jerusalem mit keinem Fuß betreten. Sie werden keinen einzigen Pfeil abschießen und nicht im Schutz ihrer Schilde gegen die Stadtmauer anstürmen. Nicht einmal einen Belagerungswall werden sie aufschütten.34 Die Assyrer werden Jerusalem nicht stürmen, sondern auf demselben Weg abziehen, den sie gekommen sind. Darauf gebe ich, der HERR, mein Wort.35 Um meiner Ehre willen beschütze ich diese Stadt. Ich rette sie, weil ich es meinem Diener David versprochen habe.«36 Da ging der Engel des HERRN in das Lager der Assyrer und tötete 185.000 Soldaten. Am nächsten Morgen war alles mit Leichen übersät.37 Da ließ Sanherib zum Aufbruch blasen, zog seine Truppen ab und kehrte nach Assyrien zurück. Er blieb in der Hauptstadt Ninive.38 Eines Tages, als er im Tempel seines Gottes Nisroch betete, stachen ihn seine Söhne Adrammelech und Sarezer mit dem Schwert nieder. Die beiden flohen in das Land Ararat, und Asarhaddon, ein anderer Sohn von Sanherib, wurde sein Nachfolger.